Situé sur la rive droite de la Guisane, à l’ubac, au pied de la forêt de mélèzes et de feuillus, le quartier de l’Envers se blottit autour d’une seule rue qui conduit à la mine des Eduits, à la chapelle St-Roch, construite lors de la peste de 1630 et aux chalets d’estive. Cette voie fut empruntée durant de nombreuses années par les mineurs et les cultivateurs traînant des “ramasses” de foin et de bois. Serrées les unes contre les autres, couvertes de chaume ou de bardeau, les maisons étaient toutes habitées, peuplées de nombreux enfants. “ On se connaissait tous, on se parlait tous ” clament Renée et Jean Blanchard, habitants de la filature à l’époque. Le pont étroit faisait le lien entre le bourg et l’Envers.
En 1949, fin août, dix-sept maisons furent détruites par un incendie d’une rare violence. “Le chaume (paille de seigle) des toitures, les granges garnies de fourrage et de céréales formaient un élément de choix pour le feu” se souvient Louis Chaix. Il revoit son père, les flammes s’approchant, qui ne cessa d’arroser le toit de sa maison pour empêcher la propagation du feu. Pompes à bras, moto-pompes de Briançon, de Monétier-Les-Bains, de l’Argentière et de Bourg d’Oisans arrivèrent pour circonscrire l’incendie. Deux personnes furent légèrement brûlées et sept foyers (familles) se retrouvèrent sans abri...
Plus récemment, ce quartier a été à nouveau éprouvé, en juillet 1995, lorsqu’après de violents orages, le torrent le Peytavin sortit de son lit et traversa une grande partie de l’établissement les Abeilles.